Doc Connection

Nous publions ci dessous un extrait d'article de Jean Claude Jaillette parue dans Marianne du 14 octobre 2002.

Un extraits n'est pas l'article, que nous vous invitons a lire, ainsi si dans les lignes ci dessous il est question d'élevages de pays de l'Est, c'est a des "fermes d'élevage" qu'il est fait allusion telles qu'elles peuvent être dans n'importe quels pays et non a des éleveurs qu'ils résident ici ou ailleurs.

... Sylvio Faurez, éleveur de chiens de race et président du Sdecco (Syndicat de défense des éleveurs de chiens et chats d'origine), juge que le scandale dépasse le stade de la sensiblerie. « Quand un chien est acheté sur un coup de coeur; ce qui est déjà une erreur [lire l'encadré ci-contre], la déception peut être grande si, lorsqu'il grandit, il ne correspond pas à l'animal de race attendu. Dans ces élevages de l'Est, les croisements sont souvent incertains. » Contre qui se retourner quand les documents de naissance ont été falsifiés ? « Mais la déception est encore plus grande, ajoute Faurez, si le chiot meurt dans les jours qui suivent l'achat. Ce qui n'est pas si rare que cela lorsque les animaux ont été sevrés trop tôt. » Et ça n’est pas tout: «Acheter un animaI , c'est le faire entrer dans la famille, poursuit- il. Il doit être socialisé dès les premiers jours de son existence. Un acheteur attend de lui qu'il soit placide, habitué à l'homme, calme avec les enfants auxquels il est le plus souvent destiné, et surtout il ne doit pas être mordeur. Tout cela n'est pas garanti quand il sort de ces élevages en batteries des pays de l'Est!» Autrement dit, un chien n’est pas une marchandise, un produit de grande surface acheté au prix le plus bas possible.

 

Ce rapport à l'animal, les importateurs peu scrupuleux ne sont pas les seuls à s'en affranchir. Avec parfois les mêmes conséquences sur le comportement de l'animal et sa santé. « Les producteurs de chiens inscrits au "Livre des origines françaises [LOF] garantissent à leurs clients des animaux conformes à leur attente », rappelle Sylvio Faurez. Mais voilà, ils ne sont qu'une poignée d'artisans à la tête de petites unités de production et ne fournissent guère plus de 5% de la demande. Une demande si forte que, face à une offre si faible, un nouveau type d'élevage est en train de voir le jour sous la forme de fermes d'élevage canin. Une transformation identique à celle que connut l'élevage bovin voilà une tren­taine d'années est désormais en marche. Encouragé par la FNSEA, le plus important syndicat agricole, qui voit là un moyen offert aux éleveurs bovins de se reconvertir en ces temps de crise de la vache folle et de diminution de la consommation de viande. Encouragé également par les vétérinaires qui songent à la création d'un Institut de l'élevage édictant des règles de production intensive, à la manière de l'Inra (Institut national de la recherche agronomique) qui a permis le développement de l'agriculture intensive. Syndicats comme praticiens ne parlent plus de chiots à l'origine garantie et inscrit au " LOF" , mais de chiots "de qualité". Une nuance de taille qui induit l'idée qu'il y a autant de différences entre ces produits et ceux des élevages artisanaux qu'entre un vin d'appellation contrôlée et un vin de table issu de vignes que l'on a fait pisser.

 

...(selon) Muriel Arnal, la présidente de One Voice. «Un animal qui s'apprête à partager la vie d'une famille pendant douze à quinze ans doit se familiariser avec la vie des humains dès sa naissance. Il doit savoir ce que sont les enfants, la voi­ture, le téléphone, la télé » Autrement dit, un chien n'est pas une vache à lait. Dupliquer des méthodes d'élevage d'une espèce destinée à la boucherie sur une autre destinée à vivre avec l’homme est une profonde erreur.

 

14 au 20 octobre 20021 Marianne

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